Les indications de la pose d’un Pacemaker
La pose d’un pacemaker et l’appareillage d’un animal s’envisage lors de troubles de la conduction de hauts grades, avec des répercussions importantes sur l’état général de l’animal : syncopes, lipothymies. Ces troubles de conduction sont principalement : les blocs atrioventriculaires du troisième degré, ou du second degré de haut grade, le « sick sinus syndrome », la paralysie atiale (« atrial standstill »), les blocs sino-atriaux.
L’objectif de la pose d’un pacemaker est de restaurer une fréquence cardiaque compatible avec la vie et l’activité de l’animal, ainsi que de supprimer les symptômes liés au trouble.
Ce qui est qualifié de « Pacemaker » concerne le dispositif de stimulation (la pile), et une électrode de stimulation.
Les dispositifs de stimulation sont variés, et dépendent du matériel implanté : mono chambre, multi chambre, avec ou sans détection, avec ou sans asservissement,…Une classification des différents dispositifs existe et permet de déterminer le type de matériel utilisé (Photos 1 et 2).
Les électrodes de stimulation sont également variées et le choix d’une électrode est fonction du stimulateur. Ces électrodes sont de deux familles en fonction de leur site d’implantation, soit épicardiques soit endocardique, et de fait dépendent de la technique de pose envisagée (chirurgicale classique ou endovasculaire) (Photo 3).
Après la pose du pacemaker des réglages sont nécessaires, afin de correspondre aux besoins de stimulation de l’animal. Les principaux réglages concernent l’intensité (en V) et la durée (en ms) de stimulation. Une courbe de seuil est déterminée lors de l’interrogation télémétrique du matériel, ce qui permet de choisir les réglages les plus adaptés (exemple Photo 4). Le matériel permettant les réglages utilise la télémétrie et un matériel spécifique (mallette de réglage, Photo 5).
Photos 1 et 2 : principes des dispositifs et exemple d’une pile de stimulation monochambre de type VVIR, et d’une électrode monopolaire.
Photo 3 - les différents dispositifs de stimulation et leur nomenclature
Photo 4 - exemple des paramètres de réglages et d’une courbe de seuil suite à la pose d’un stimulateur monochambre de type VVIR.
Photo 5 - Exemple d’une mallette et dispositifs de réglages télémétriques pour les piles de Pacemaker
Conclusion
Dès que l’indication est confirmée pour la pose d’un Pacemaker, différentes techniques de pose existent alors : chirurgicale, endovasculaire, thoracoscopique…